Can you keep his secret ? / Rylee

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Can you keep his secret ? .

Jusqu'ici l’enquête n'avait pas progressé d'un iota. Ou alors si peu.
Sanders avait à présent la certitude que sa sœur s'était liée à des personnes dangereuses. Ce qu'il avait envisagé, comme un caprice sororal, prenait de plus en plus les traits d'un enlèvement. Une hypothèse qu'il gardait pour lui. Car Ian ne voulait surtout pas alarmer les parents, au risque de nourrir une peur sans nom. Plutôt si, au nom trop adoré peut-être d'Isabel.

L'infructuosité de ces recherches développait chez le jeune détective beaucoup de frustration. Ainsi, bien qu'il refusait de le reconnaître, une certaine angoisse. Somme toute c'était logique. Était-il possible que, depuis tout ce temps, Ian court après un fantôme ? Tout en lui ce révoltait à cette idée.
Pour bloquer la voie à ces sombres pensées, il travaillait beaucoup.

Ses insomnies étaient de plus en plus fréquentes. Les chaleurs étaient-elles depuis quelques semaines qu'il arrivait encore moins à se contraindre au sommeil.
Il avait donc pris l'habitude de rester au Bureau, tard le soir. Voir, il lui arrivait, d'y passer quelques nuits, maintenant qu'il avait pris des marques. L'équipe de nuit commençait à être habituée de le retrouver dans la salle commune, à des heures indues. Puisqu'il était toujours à l'heure pour débuter son service officiel, personne ne lui disait rien.

Ian aimait l'ambiance nocturne du commissariat. Il y avait moins de monde, moins de bruits, moins de précipitations aussi. Les collègues étaient plus calmes et même plus détendus. En tous les cas la majorité du temps. Quand il n'y avait rien d'autre à faire qu'attendre que quelque-chose arrive... Certains acceptaient même de tuer des heures en sa compagnie.
Sanders avait donc amener des jeux de cartes, des dés, et il leur apprenait les jeux de son enfance.
Il n'y avait pas de pari, pas d'argent sur la table, et jamais de bagarres. Pour ce genre là, les tripots de Gotham était largement plus fournis. Non, ils jouaient tout simplement. Cela permettait à au jeune homme de les découvrir, d'observer leur façon de raisonner, leurs connaissances de la tactique. En vérité, c'était aussi intéressant que de participer à la partie.

Sinon, il restait dans le local de la Stream, comme ce soir là.
Lorsque les trois autres n'étaient pas là, il prenait volontiers ses aises. Les affaires envahissaient l'espace au fur et à mesure que les heures défilaient. Sans être un grand bordélique, Ian aimait le désordre. Paradoxalement, il était plus productif ainsi.
Généralement, il allait chercher un plat à emporté, chez Indien qu'il avait rapidement repéré dans le quartier. La nourriture y était bonne et cela permettait à Sanders de parler un peu du pays avec quelqu'un. Ses cheveux châtains et son petit air Britich ne permettaient pas d'imaginer, qu'il avait grandi de l'autre côté du monde. Pourtant si, il venait de loin... de très loin.

Il empruntait souvent le fauteuil de Lemoine qui était le plus confortable pour son dos. D'autant qu'il travaillait pratiquement toujours devant un écran.
Un fond de musique, en sourdine, l'aidait également à canaliser ses pensées. Plus efficace quand une mélodie venait poser un voile par dessus ses milles et une questions personnelles. Pendant un temps, Ian s'était adonné à la batterie. Malis il n'était jamais allé bien loin, trop par monts et par vaut pour être régulier. Il n'avait avait pas moins le sens du rythme.

Les serveurs de GPD étaient parfois lents.
Surtout quand on lançait des équations de recherches pour l'ensemble des bases de données. L'opération pouvait bien prendre une demie-heure.

Sanders attrapait alors un de ses bouquins, pour patienter. Les pieds posés sur le bord de la table. Il était toujours pieds nus. Très souvent la chemise entrouverte, pour mieux sentir l'air de la nuit, sur sa peau surchauffée par la journée de chaleur. Le livre posé lui sur les genoux. Une tasse de thé fumante attendait à côté du clavier. Un morceau de musique défilait dans le casque qui le coupait du reste du monde.
Mais parfois, Ian se passait de l'isolement. Le son filait alors dans la salle vide pour devenir sa demeure temporaire.

_ « ...on and break the door down... » Chantonnait-il en reprenant en surveillant l'écran d'un oeil.

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Ryl.an

Can you keep his secret ?

« Déjà ? Je t’ai connu plus combative » L’homme regarde Rylee un petit sourire sur les lèvres alors qu’elle enlève les bandes autour de sa main droite tranquillement. « Ouais j’ai du boulot » « Boulot boulot ? Ou boulot mécano ? » Un sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle finissait de retirer les bandes sur sa main gauche. « Mécanique, je file un coup de main à un pote pour retaper sa moto, elle est belle mais vieille et quelques pièces sont assez introuvables, faut qu’on aille à la casse » « Je vois. A demain ? » « Ouaip comme d’hab’ » fit Rylee en virant son tee-shirt sans grande pudeur alors que le gérant de la salle d’entrainement sortait des vestiaires. Elle vira ensuite le reste de ses affaires avant de partir prendre une douche rapide mais obligatoire après deux heures de sport si on veut détendre les muscles et surtout enlever toute la sueur qui colle à votre peau. Quelques minutes plus tard elle était sortie, ses courts cheveux vite essorés et elle s’habilla la peau encore humide, n’ayant jamais été très patiente pour ce genre de choses, avant de mettre ses gants en bandoulière sur son sac de sport et de faire signe a ses camarades de boxe qu’elle se cassait. Une fois dehors elle alluma une clope, rien de tel après le sport même si ça faisait hurler certaines de ses connaissances de la voir fumer autant avec le sport qu’elle pratiquait « un jour tu n’auras plus assez de souffle, blablablabla » Elle s’en branlait et tira longuement avant de recracher la fumée et de regarder autour d’elle. Gotham ne dormait jamais, Gotham ne se montrait jamais sous son meilleur jour, Gotham était Gotham.

« Eh merde… » lâcha t’elle soudainement en mettant la main à la poche de sa veste en cuir en se rendant compte qu’elle n’avait pas son téléphone et en se souvenant très bien du dernier endroit où elle l’avait mis : dans le premier tiroir de son bureau pour pouvoir faire de la place sur son bureau. Elle savait bien qu’elle finirait pour l’oublier en le mettant là et voila. Bon… Elle ne pouvait pas rentrer chez elle sans son téléphone au cas où on ait besoin d’elle aussi elle termina sa clope, l’écrasa sur le sol avant de la jeter dans la poubelle pour les mégots et de mettre son casque. Deux minutes plus tard elle était en chemin pour retourner au commissariat histoire de pouvoir récupérer son téléphone. Ca la faisait chier mais bon ca ne faisait pas un détour immense non plus pour rentrer chez elle donc autant ne pas se prendre la tête. Quelques minutes plus tard elle garait sa moto devant le commissariat, récupérant son sac et saluant rapidement les gars qui étaient dehors et qui avaient l’habitude de la voir aller et venir de nuit au commissariat. La strike team avait la fâcheuse habitude de ne pas compter ses heures et de travailler de nuit voir même de passer la nuit dans leur QG quand ils travaillaient sur un lourd dossier. Elle entra dans leur local quand elle entendit de la musique qui semblait sortir d’un casque et vit Ian, les pieds sur le bureau, en train de lire et d’attendre clairement que les ordinateurs travaillent. Qu’est ce qu’il foutait à cette heure ci dans le local ?

Ne cherchant pas être discrète elle fit tomber lourdement son sac de sport sur son bureau histoire de faire sursauter le jeune homme -ça fonctionnait toujours- avant de faire le tour de son bureau pour pouvoir aller récupérer son téléphone dans son tiroir. « Tu sais qu’il a horreur qu’on lui pique son fauteuil » fit elle en parlant du fauteuil de JB. Y’avait des choses comme ça qu’il ne supportait pas et ses affaires c’était ses affaires. D’un autre côté ils étaient tous un peu comme ça, ils n’aimaient pas qu’on prenne leur affaire. Elle vérifia qu’elle n’avait pas d’appel mais tout était ok et le rangea dans sa veste en cuir avant de passer la main dans ses cheveux humides et de s’approcher du bleu. Ian c'était le petit jeune qui était dans l’équipe depuis a peine quelques semaines, celui sur qui toute l’équipe avait encore un œil parce qu’on ne savait jamais ce qui pouvait se passer, surtout que l’équipe avait sa propre morale qu’il fallait faire comprendre à un jeune sans qu’il aille en parlant partout mais Ian s’était tenu à carreaux jusqu’à présent. « Tu cherches quoi Junior ? » demanda t’elle en regardant l’écran puis lui. « Fais pas des cachoteries ça sert à rien, on t’a déjà dit que si on n’est pas une famille ça fonctionne pas. Et si tu cherches des trucs vaut mieux qu’on soit au courant histoire de te filer un coup de main » va-t-elle faire avant de rajouter « ou de te couvrir ». Rylee n’était peut être pas la plus facile de l’équipe mais elle n’avait pas un mauvais fond et elle était consciente qu’une seule chose comptait dans leur team : la confiance. Sans elle on ne pouvait rien faire et surtout ça ferait longtemps que leur équipe ne serait plus comme ils étaient très souvent sur la sellette avec leur façon peu orthodoxe de travailler.

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Can you keep his secret ?

Plongé dans la lecture, Sanders se faisait surprendre par le bruit du sac. Les muscles du dos se contractait brutalement. Les yeux épiaient vivement le bureau pour trouver un objet contondant. En fait, depuis qu'il était arrivé ici, Ian commençait à prendre des réflexes plutôt inquiétants pour quelqu'un d’ordinaire.

Dans un mouvement automatique il descendait les pieds sur le sol.
Ce n'était pas tant par respect pour le matériel, que pour recouvrer son équilibre. Il aimait autant avoir un minimum de contenance devant une collègue. Son intégration était encore en cours, aussi savait-il, qu'il devait surveiller son attitude décontractée en présence des autres. Cette conversation nocturne risquait bien de compliquer la donne, s'il ne gérait pas bien.

_ « Hey ! Re ! » Répondait-il à la jeune femme éludant, l'air de rien, la remarque concernant la propriété du siège. Il avait l'intuition qu'elle n'en dirait rien à Jean-Baptiste à propos de cette petite entorse. A moins, d'y trouver un avantage, sans doute.

Byrd était la numéro deux de la Strike Team. Elle était la plus ancienne de l'équipe, après le chef. Elle faisait ce boulot depuis un moment. C'était une femme très franche et très directe. Ian appréciait ce franc-parler.
En fait, il appréciait globalement l'équipe. Il se sentait assez bien parmi eux. Ce qui ne voulait pas dire que la réciproque était vrai.

Voyant qu'elle se rapprochait du bureau, Sanders se redressait, pour fermer la fenêtre active à l'écran d'ordinateur.
Le fond d'écran montrait maintenant une vue en plongée de son village d'enfance, avec au coin gauche deux silhouettes de dos. Isabel et leur mère était présente ce jour-là. Ian en disait très très peu sur sa vie personnelle. Il était comme eux, il protégeait son jardin.

Se faire prendre en flagrant-délit d'emprunt de matériel, passait.
Mais, utiliser illégalement les serveurs était une infraction d'un autre niveau. Ian savait qu'il risquait une mise à pied avec ça. Il ne fallait surtout pas qu'il donne un prétexte à Rylee d'aller le dénoncer. Il n'avait plus qu'à espérer que la solidarité, dont ils se vantaient tous les trois, était bien réelle.

_ « Rien d'important... » Mentait-il en affichant son sourire le plus sympa.

Pourtant, en réalité, Ian avait bien compris que son secret était déjà éventé. Rylee était une bonne flic. il le voyait tous les jours. Il ne lui ferait pas l'affront de sous-estimer son intelligence. Ce dont, il n'avait pas envie de toutes les façons.
Seulement, Isabel, c'était son problème. Elle était sa responsabilité propre.
D'ailleurs, les parents avaient été très clairs. Personne ne devait savoir de quoi il en retournait. Ils devaient éviter de mettre Isa en danger de quelque manière que ce soit. Il devait rapidement décider de sa tactique.

Ian avait fait pivoter le fauteuil. Il faisait dos à l'écran et en barrait le passage à sa collègue.
Mais le fait qu'elle suggère une couverture modifiait légèrement la défense du jeune homme. C'était un paramètre qu'il n'avait pas du tout envisagé en arrivant dans cette équipe. Or donc, la solidarité irait jusqu'à ce genre de prise de position ?
Sanders ne pouvait pas prendre le risque de se faire embobiner. Le sujet était beaucoup trop important.

_ « … »

Un silence s'installait dans le bureau. Seules raisonnaient les dernières notes du morceau.
Le jeune détective pesait les pour et les contres. Il savait qu'il patinait depuis des mois. Il attendait encore des nouvelles de ses indics, de Catwoman.
Tapotant des doigts sur l'accoudoir droit, Sanders fixait la femme. Byrd connaissait le système. Elle connaissait mieux les gangs de Gotham. Pourrait-elle l'aider à avancer ? De toute façon, Ian savait qu'il avait plus de chose à gagner à assumer devant elle.

_ « Je recherche quelqu'un. »

Il faisait pivoter le fauteuil pour aller réactiver l'une des fenêtres sur l'écran. Une fiche d'identité apparaissait. Il taisait le lien de parenté, bien que le nom de famille parlait pour lui. De même que les traits, qu'ils partageaient par la naissance.
Isabel avait un ficher à cause d'un larcin de jeunesse. En 2006, elle avait volé un sac-à-main dans une boutique haute couture de NYC. Une stupidité, de fille qui aime se faire peur.
Inscrite sur le fichier international des personnes disparues, depuis juin 2012.

_ « Please, ne me vend pas à JB... Je ne vous ferais pas d'emmerde. Je veux juste la retrouver. » Ou au minimum découvrir, enfin, ce qui était arrivé.

Isabel Sanders (2014)

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Ryl.an

Can you keep his secret ?

Rylee balaie d’un geste le mensonge qu’il est en train de lui servir et ne le quitte pas des yeux. C’est le moment ou jamais de faire ses preuves. Ils étaient tous passés par là, toute l’équipe. Ils avaient tous eu à un moment de leur vie le besoin de se servir de leur boulot pour cacher une connerie ou pour aider a une recherche et s’étaient fait prendre parce qu’on ne peut rien cacher à ses coéquipiers. Et a chaque fois la team a été au courant et a chaque fois elle a couvert et a aidé mais cela a été un choix de chacun : arrêter de prendre les autres pour des cons et leur faire assez confiance pour expliquer le problème. Rylee est certainement celle qui a le plus lourd des secrets d’ailleurs et elle n’a pas vraiment attendu avant de se confier à JB. Aujourd’hui elle donne une chance à Junior de parler et d’expliquer ce qu’il est en train de faire avant que ce soit le reste des flics qui se rende compte de ce qu’il est en train de foutre et qu’ils ne puissent bien plus rien faire pour lui. Surtout que la team est une grande amie de la police des polices comme leurs méthodes ne sont pas toujours ce que les autres voudraient qu’elles soient et donc vaut mieux pas faire trop de conneries. Mais comme ce sont les seuls à le faire ils sortent assez vite des interrogatoires même si c’est chiant à mort. Maintenant s’il fait du perso c’est le meilleur moyen de se foutre dans la merde bêtement car ça, on ne leur pardonnera pas.

Il finit par cracher son secret et elle s’approche du bureau pour regarder le dossier qu’il est en train d’étudier. Elle mit seulement quelques secondes à capter le nom de famille et le lien clairement visible avec la personne recherchée mais ne relève pas puisqu’il ne semble pas le vouloir. Un petit sourire nait sur ses lèvres. « Gros criminel… » Parce que franchement… Un vol de sac à main… Le genre de choses que les enfants font ici au berceau. Elle se redresse. « La seule chose pour laquelle je te vendrais pas à JB c’est l’utilisation de son fauteuil sinon tu vas retourner faire la circulation. » Rylee s’installe sur le bureau du chef en regardant Junior et en allumant une clope car elle se moque bien de gêner quelqu’un comme elle est dans ses locaux. Elle fait claquer son briquet avant de tirer sur sa cigarette et de recracher la fumée en l’air pour ne pas l’envoyer dans la tête du jeune quand même. J’m’en foutiste mais pas emmerdeuse totale quand même. « Je ne le dirais pas à JB parce que tu le diras toi, Ian » fait elle avec simplicité. « On est une famille. Jb c’est pas le très vilain père à qui on ne dit rien pour ne surtout pas être engueulé, c’est celui qui veille et certainement celui qui a les meilleurs conseils ici. Il est vieux, casse couille et je l’emmerde beaucoup mais sans lui je ne serais pas là. Aucun de nous. » Elle ne dira pas pourquoi elle a eu besoin de lui car seuls Jb et elle savent son secret et il est déjà bien trop lourd à porter. « On a tous eu besoin ici de faire un truc perso et on a eu besoin de toute la team, surtout du chef. Te trompes pas Junior, on n’est pas là pour te faire plonger. Ou alors tous ensemble. Après faut que tu sois prêt a la même chose pour nous. » Ce sont les règles de la strike elle les explicite juste plus que ce qui a été fait jusqu’à présent.

Finalement elle décide de se faire un café puisqu’elle ne va pas rentrer chez elle tout de suite, le temps de savoir ce que son camarade est en train de fouiner. « T’en veux ? » demande t’elle en coinçant sa clope au coin de ses lèvres histoire d’avoir ses deux mains de libres. « Bon, maintenant qu’on est d’accord. Expliques moi un peu le cas et fermes moi toutes ses fenêtres le temps qu’on fasse le point. » ordonne t’elle sans vraiment s’inquiéter qu’il le prenne bien ou pas. Elle ne voit pas comment justifier sa recherche pour l’instant donc autant qu’il arrête tout, qu’ils trouvent un angle d’attaque. Surtout qu’elle ne sait pas encore ce qu’il a fait jusqu’à présent pour retrouver cette personne donc qu’il reprenne depuis le début. Elle revient pour pousser son propre fauteuil jusqu’au bureau du boss et s’installe à côté d’Ian, les pieds sur le bureau de Jb. « Hum ? Attends, tu crois qu’on t’a attendu pour faire la même chose que toi ? C’est juste le plus grand secret de polichinelle de la team » fait elle devant le sourire d’Ian en soufflant sur son café. Heureusement qu’elle a rien prévu et qu’elle dort peu.

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Can you keep his secret ?

Sanders ne relevait pas l'ironie qu'il sentait dans la voix de sa collègue.
Il était beaucoup plus sensible pour tout ce qui pouvait toucher, de près ou de loin, à sa jumelle. Aussi avait-il exercé son esprit à prendre de la distance.
D'ailleurs renvoyer Byrd dans les cordes n'aurait rien donné de bon. Elle n'était pas l'ennemie. Aucun des Strike ne l'était a priori.

A ce moment le fauteuil était la dernière préoccupation de jeune homme. Mais tout de même, pour ne pas compliquer la suite de son intégration, c'était un détail important. Tout sauf se mettre à dos le Lieutenant Lemoine. Il ne pouvait pas partir maintenant. Avant de quitter la police Sanders devait finir son en-quête.

_ « … Merci. » Marmonnait-il en se renfonçant dans le fauteuil volé.

Laissant la dame occuper l'espace comme bon lui semblait. De toute façon, ian avait abandonné l'idée de reprendre sa recherche, ce soir. Il attendait de savoir ce que Rylee avait en tête. Pour le peu qu'il savait d'elle, elle n'allait pas laisser l'affaire.
Ce qui se confirmait dans un cri indigné du bleu. Bondissant du siège comme un ressort. Il se redressait de toute sa hauteur. Gamin qui ne voulait pas avoir à assumer les conséquences de ses actes.

_ « Quoi ? Non ! Nada. Hors de question. »

Mais la femme était imperturbable. Elle continuait. Petit discours bien taillé.
Bizarrement, qu'elle prenne la défense de Jean-Baptiste ne surprenait pas Sanders. Voir la complicité du duo n'était pas compliqué. Ils passaient leur temps à s'envoyer des piques. A se chercher. Le genre de provocations qui étaient toujours motivées par, sinon une complicité, un lien. Un lien solide.
Ian le savait. Il avait une sœur avec qui il avait passé son temps à jouer à ça. Pirs, il avait des parents qui ne cessaient de se chamailler pour se réconcilier encore plus après.

_ « Moooais. Tu lui es redevable. Okay. Je pige le truc. Je ne doute pas qu'il soit cool. » Un bon leader.

Le jeune homme le reconnaissait volontiers. JB savait mener ses hommes. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles Sanders avait accepté son affectation dans la Strike. Mais, la confiance était dans les deux sens.
Pouvait-il prendre le risque, pour Isabel, que d'autres personnes soient au courant de l'affaire ? Il s'était déjà ouvert à Salina. Même s'il avait une très forte envie de croire en elle... Et parfois, il se disait que cela avait peut-être été une erreur. Cette fille jouait probablement sur tous les tableaux. Elle finirait par vendre ces infos pour d'autres...

_ « … ouais. Bon... » Se contentait-il de dire pour clore temporairement le sujet.

Pas d'épilogue trop long. Ian était soulagé. Un peu reconnaissant aussi. Sa coéquipière avait de la finesse. Bien plus que ce qu'elle laissait voir quand ils travaillaient.

_ « Je veux bien. » Allant vers la fenêtre la plus proche.

Sanders revenait se poser sur le fauteuil.
Lorgnant sa nouvelle voisine. Finalement un sourire amusé se pointait sur son visage. Bon grès, mal grès, Rylee se montrait plus sympathique qu'elle ne l'aurait pu. Ian s'il ne riait pas se sentait un peu plus léger. Comme chaque fois qu'il partageait son secret il était soulagé et honteux. Tentant de ne pas penser à ce que lui dirait sa mère lorsqu'il lui confesserait sa bêtise. Le mal était fait. Une fois encore.

Junior prenait sa tasse. Il activait l'écran. La fiche d'Isabel s'affichait de nouveau.

_ « C'est ma sœur. Elle s'est volatilisée. Ça va faire quatre ans. On ne sait rien. A part qu'elle a commencé à fréquenter des mecs louches. Ça a commencé pendant l'hiver. Elle a commencé à demander du fric aux parents. A mentir... » Ian se replongeait dans les souvenir de cette époque. Ne lésinant pas sur les détails. « J'ai pensé à une secte. Mais pour l'instant... rien. »

C'était un échec de A à Z. La pir des enqupetes.

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Ryl.an

Can you keep his secret ?

Rylee regarde Junior se lever de son siège comme un diable dans une boite et se contente d’hausser un sourcil à cette explosion d’indignation ou d’elle ne sait trop quoi. « Ca y est t'as fini ? » demande t’elle sans vraiment s’inquiéter de cet élan soudain d’énergie car, qu’il le veuille ou non, elle lui expliquera qu’il n’a toujours pas compris ce qu’est le Strike team et qui est le chef. S’il croit que la team fonctionne aussi bien juste par la volonté du saint esprit il se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au cul. Elle soupire donc devant autant de gaminerie parce qu’elle a passé l’âge même si elle a fait exactement la même chose quand elle a commencé aussi a travailler dans la team et se contente de lui raconter ce que sont les membres de cette équipe. « Tais toi et écoute. » fait-elle quand il en rajoute une couche encore sur si oui ou non il doit croire en lui parce que ça la gonfle. C’est pas souvent qu’elle prend le temps de parler aussi calmement à quelqu’un sans lui mettre des baffes dans la tronche donc qu’il en profite et qu’il ne la cherche pas trop quand même. Oui elle n’est pas sans cœur et a peut être un peu plus de tact qu’elle ne laisse paraitre mais c’est ainsi. Rylee s’est forgée une carapace depuis longtemps et elle est très solitaire, ce qui ne la rend pas toujours super communicative avec les gens. On s’y habitue. En tout cas Jb et Marlon s’y sont fait donc il fera pareil un jour, quand il comprendra que ce n’est pas contre lui mais juste qu’il faut lui foutre la paix souvent.

Elle se lève pour faire du café et lui en sert une tasse avant de squatter le bureau de Jb à son tour pour qu’il lui explique l’histoire. Elle n’a pas toutes les informations pour l’instant donc compliqué de savoir dans quelle merde il est en train de mettre son nez. Et surtout quelle merde il risque de faire ressortir. « Vous savez rien ? Genre t’as pas fouillé dans ses affaires quand elle s’est barrée ? » Fait-elle surprise parce qu’elle ne se souvient plus forcément depuis combien de temps il est flic mais il a forcément été mettre son nez dans les affaires de sa sœur et les filles ont toujours un endroit où elles cachent leur petit jardin secret, a la vieille méthode ou bien a la moderne sur internet. Ce n’est pas le cas de Rylee c’est vrai mais on ne peut pas dire qu’elle a eu une enfance comme les autres alors que Ian a l’air de venir d’une famille tout a fait normale. Enfin de ce qu’elle a cru comprendre comme il parle tout le temps. D’ailleurs pour quelqu’un qui raconte sa vie tout le temps il ne donne pas beaucoup d’informations ce soir. « Une secte ? Ouais. Ca peut être plein d’autre chose. Elle prenait des substances ? Ou avait un petit copain ? » demande t’elle par habitude parce qu’une fille qui se met à fréquenter des mecs louches ça peut être pas mal de choses en effet. Le frisson de l’aventure, la drogue et des choses encore moins sympas c’est clair.

Elle boit une gorgée de café, grimaçant parce qu’il est trop chaud. « Tin pour une fois t’es bien silencieux quoi. D’hab on ne peut jamais t’arrêter même quand tu parles trop et là tu me files deux infos. » Elle le regarde un peu surprise avant de soupirer. Ce qu’on peut être con quand il s’agit d’une histoire personnelle et là elle sait de quoi elle parle car il y a aussi deux sujets dont elle ne parle jamais : sa famille et la Montoya. Ce n’est pas qu’elle est hyper volubile d’habitude mais on va dire que ses deux sujets là la rendent encore plus désagréable qu’elle ne l’est d’habitude. « Tu vas pas me faire croire que tu n’as trouvé que ça ou que tu n’as cherché que ça quand même ? » fait elle en le regardant intensément. « Bon tu cherchais quoi là sur nos serveurs ? Et pourquoi est ce que ta sœur serait à Gotham d’ailleurs ? Tu as forcément trouvé une piste pour débarquer ici. Parce que tu es là pour suivre sa trace n’est ce pas ? Pas pour les beaux yeux de la strike. » Maintenant qu’elle sait pour l’histoire de sa sœur elle voit aussi ce qui est caché et cela lui plait moyennement parce que ça la ferait chier que l’équipe se reforme pour devoir de nouveau trouver quelqu’un mais bon elle préfère le savoir dès maintenant aussi et faut vraiment que JB soit au courant parce que si elle apprécie peu l’histoire, elle se doute que le chef va pas apprécier non plus.

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Ecouter...
Voilà un ordre qu'on avait beaucoup donné au jeune Sanders. D'aussi loin que remontait sa mémoire, il entendait le Comte, son père, lui dire de l'écouter. La parole avant l'action. La réfléxion avant le danger. Désamorcer systhématiquement toutes les initiatives à caractère risqué. Brimant un tempérament de feu.
Ils avaient usé de la même méhode avec Isabel. Mais ça n'avait pas fonctionné pareil. Isa était un esprit sauvage. Une louve que personne ne pouvait domestiquer.
Et qui de ses géniteurs pourraient le lui reporcher ? Eux qui n'avaient pas eu peur de défier les éléments de Satan, toute leur jeunesse durant. Téméraires comme peu le sont.

Sanders scrutait la photo affichée sur l'écran. Sa jumelle avait une tête de criminelle dessus.
Elle n'avait pas toujours été comme cela. Sauvage. A une époque c'était une fille, enjouée, tendre même. Que lui était-il arrivé au juste ?
Les épaules rentrées, il écoutait Rylée d'une oreille. Elle avait raison. Le débit de parole s'était tarri d'un coup. Tout ce qui touchait à la famille Sanders était entouré d'une grande barricade.

_ « Là c'est pas pareil. C'est ma sœur. C'est la famille. » Argumentait alors Junior. Bourru.

Byrd ne pouvait entendre. Les raisons de cette réserve étaient plus complexes qu'il n'y paraissait. Il ne se taisait pas -uniquement- par pudeur. En fait, il avait des ordres. En se confiant, même peu à Cat' et maintenant à Rylee, il enfreignait une règle sacrée.

_ « Okay, okay, je vais t'expliquer. Mais, Rylee, je déconne pas. Il faut que tu n'en parles à personne... » Le ton donnait cette impression que touts deux scellaient un pacte. Ce qui était vrai pour le nouveau.

D'abord, il n'y eu rien. La question était part où commencer ?
Quand c'était arrivé, Ian était sur un chantier. Quelque part en Amérique du Sud en train de reconstruire un hopital.

_ « C'est pas moi qui suis arrivé le premier chez elle. C'est ma mère. Elle a tout fouillé. » Absolument rien n'avait été négligé. Ce n'était pas le genre de leur mère. Elle avait passé des jours... des nuits à inspecter le moindre mètre carré de l'appartement. « Ca faisait plus de six mois qu'on ne s'était pas vu déjà. J'étais à l'étranger sur un chantier. Je suis même pas revenu pour les fêtes cete années-là. » Avec le recul, il s'en était voulu. Mettant son absence dans le compte des éléments qui avaient provoqué la catastrophe. Il s'était écarté d'Isabel. Isabel, sa sœur, son âme-soeur.

_ « Elle avait, plus ou moins, parlé d'un mec dans un de ses derniers messages. » Bien entendu, sur le coup, Ian n'avait pas fait attention. Pourquoi l'aurait-il fait ? Isabel était un oiseau -sauvage- volage. Elle ne demeurait jamais très longtemps avec le même homme, la même femme, le même groupe non plus. Trop incandescante. « Elle n'était pas rentrée dans les détails. Je sais seulement qu'il s'appelait Daniel. Visiblement il enseignait des maths. » Ce détail l'avait étonné pourtant. Isa n'avait pas vraiment le goût d'apprendre. Elle n'était pas comme lui. Elle préférait l'expérience aux livres. « J'ai fais les trois campus de Métropolis. Mais je ne l'ai jamais retrouvé ce type. »

_ « Mais... » Sanders se passait une main sur le visage. Il s'agitait sur son siège. Gêné sans doute. Car certaine partie de l'histoire était sombre. « J'ai retrouvé des photos. » la connexion entre les jumaux était très forte. Ils partageaient tout un monde à deux. Un monde que personne d'autre ne pouvait voir. Ian avait su où regarder. Il n'avait jamais montré les photos aux parents. « Elle se mettait en scène... dans des pratiques sexuelles... » Cette fois, il se levait. Marcher. Marcher et ne pas envisager le pire.

_ « Putain... » La majorité du temps, Sanders maintenait sa crainte en silencieux. Mais quand il évoquait les éléments ainsi... son cerveau le renvoyait vers les pires de ses angoisses fraternelles. « Ouais. J'ai réussi à pirater son compte bancaire... pour voir l'historique de sa carte-bleue. Il y a eu un virement fin avril, à une superette. Mais après plus rien, nada. »

_ « Et puis, j'ai eu une autre piste quand j'ai pu chercher sur vos serveurs. Elle a été filmée sur les docs. » La remarque de Cat lui revenait alors : une piste froide. Si criant de vérité, que Junior avait envie de grogner. « Une nuit fin mai. Elle était là. Il y avait d'autres personnes. Des mecs... 4. » Le 17 mai 2014.

Quant à répondre à l'Agent. Sanders n'allait pas lui mentir. Il plantait ses yeux gris dans ceux de la brune.
Ne pas y aller par des détours.

_ « J'avais pas d'autre moyen de continuer les recherches... en restant sous... les radards. » C'était tout ce qu'ils avaient exigé. Et Ian avait accepté. Il ne pouvait, de toute façon, pas faire autrement. Selon lui. Isabel était sa sœur, son sang, tant qu'il ne l'aurait pas retrouver, sa vie propre n'avait pas de sens réel.

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Ryl.an

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Rylee hausse un sourcil, elle ne voit pas la différence que ce soit sa frangine ou une personne normale, pour elle ça ne change rien mais elle n’est pas famille. Sa mère est morte alors qu’elle était toute petite, la laissant fille unique et son père était bien trop obnubilé par sa carrière pour se remarier. Il s’occupait déjà pas de sa fille qui s’est élevée toute seule donc ce n’était pas pour se remettre avec quelqu’un et lui faire des enfants. Ce qui fait que Rylee n’a eu que son père dans sa vie et ce problème a été réglé il y a bien longtemps. La famille elle peut comprendre mais le fait que ce soit sa sœur n’est pas forcément LE truc qui fait que c’est over important, en tout cas les liens de sang ne comptent pas pour Rylee donc ça lui passe au dessus mais soit, elle a d’autre chose en tête de toute façon aussi elle continue ses questions car elle est sûre qu’il y a plus que ce qu’il veut bien en dire et au bout d’un moment, soit il parle, soit il décide de se taire complètement mais s’il veut qu’elle l’aide, va falloir lui filer toutes les informations. Elle ne répond pas à la question de ne rien dire parce qu’elle ne voit pas à qui elle va en parler et ce n’est pas à elle d’en parler à JB, elle le fera si jamais junior déconne mais elle juge que c’est à lui d’aller en parler au boss. Après si cela tarde trop elle prendra les devants.

Sa mère ? Elle écoute les explications un peu décousues qu’il lui donne, ne relevant pas le fait qu’il se sent un peu coupable de ne pas avoir été plus présent parce que cela lui passe clairement au dessus et qu’elle ne voit pas un instant le problème. Sa sœur est une grande fille, y’a pas grand-chose à faire si elle s’est mis dans la merde comme une grande justement. Déjà la rechercher comme il le fait est pas mal. « Quel style de pratique ? » demande Rylee sans aucune pudeur, ne faisant pas vraiment attention à la gêne ou au stress du jeune homme parce qu’en fait cela peut aider sur ce qui est à rechercher. Les photos de sexe c’est un commerce mais ça dépend du style en fait et ici cela fonctionne plutôt bien. « Tu les as encore ? » Ce serait bien plus simple pour vérifier qui aurait pu être friand de ce genre de choses si c’est arrivé jusqu’à Gotham. « A Gotham la superette du coup ? » demande-t-elle histoire de raccrocher un peu tous les wagons des informations qu’il lui donne. « Tu as été à Carmine je suppose ? » Parce que vu comment il réagit à la moindre information sur sa sœur elle est persuadée qu’il s’est jeté dans son van pour aller voir ce qui se trouve à Carmine et heureusement il est encore en vie. Elle lève les yeux au ciel. Rylee est sanguine aussi mais un peu plus réfléchie quand même. Enfin il est encore en vie au moins… « Tu as trouvé des infos sur ces 4 gars ? »

Elle s’enfonce un peu plus dans son fauteuil tout en jouant avec son téléphone en réfléchissant à tout ce qui vient d’être dit. « Je suppose que si tu trouves une piste pour une autre ville tu te barreras c’est ça ? Si c’est le cas parles en vraiment à JB. Cette histoire est importante pour toi ok mais on n’est pas là non plus pour récupérer un bleu tous les six mois en quête de vérité donc… Ok ta sœur est importante mais penses aussi au reste. » Parce qu’ils ne vont pas le rater s’il se barre du jour au lendemain. Vu ce qu’ils viennent de vivre avec la disparition de leur collègue, leur frère, ce n’est clairement pas une bonne idée de se faire apprécier pour se barrer dès que la piste le mènera de nouveau à Metropolis ou n’importe où. Surtout que si elle a pris un bateau sur les docks elle peut être un peu n’importe où. Mais il est possible aussi qu’elle soit encore sur les docs car y’a beaucoup de bateaux à quai qui ne bougent jamais mais qui cachent pas mal de saloperies dedans. Elle boit une nouvelle gorgée de son café. « Comment ça se fait que les flics n’ont rien trouvé d’ailleurs ? Vous avez signalé quand sa disparition ? Surtout que si ta mère a tout fouillé avant… Merci pour les indices quoi… » La bien mauvaise idée du siècle quoi… M’enfin ça c’est pas la première fois qu’on leur fait alors elle n’est pas surprise. « Pourquoi y’a autant de mystères autour de cette histoire d’ailleurs ? T’es sur que tu m’as tout dit ? » Pourquoi ne faut il pas en parler à ce point alors qu’après tout elle a disparu officiellement…

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Les cents pas. Long-large. Les pieds avaient finis par enregistrer la distance entre chaque meuble disposé dans la pièce.
Un jeune alpha enfermé dans Gotham. Alors qu'il aurait du courir dans les grands espaces. Tenter de réparer les effets de mère Nature sur la demeure des Hommes.
Au fond, Ian s'en voulait aussi, de lui en vouloir à elle. Il lui en voulait, du mal fait à leur famille. Une rancune sous-jacente qui assombrissait parfois ses pensées. Mêmes celles qui étaient lui étaient reliées. En fait, surtout celles-ci.

_ « Ouais, au van. » Byrd était la seule à savoir que son collègue vivait de cette façon. Seul endroit de cette citée, où Sanders gardait des choses compromettantes. Bien caché, dans un renfoncement de la banquette, au fond. L'autre cache se trouvait sur le continent Indien. Il n'y était pas retourné depuis l'été dernier. Manque de temps, avec la fin de la formation. Manque d'envie. « A base de jeux de rôle SM. » Images que le frère cherchait à effacer de sa rétine.

Rien de pire de voir ces postures lascives. Ces costumes idiots. Un cliché ordinaire pas très loin du misérabilisme.
Tout ceci provoquait colère et pitié. Peut-être parce qu'il ne comprenait pas pourquoi Isabel avait sombré. Qu'est-ce qui avait provoqué sa chute ? Cet homme invisible dont il ne retrouvait pas la trace ?

Rouage de la pensée. Une succession mécanique de questions.
Des questions que la jeune recrue s'était posé dix fois, cent fois. A tout moment, n'importe où, n'importe quand. Quand Marlon évoquait une fille. Lorsqu'il préparait son arme pour le service. Au moment où JB les regroupait pour faire un topo. Un programme de fond qui ne s'éteignait pas. Ce qui ne participait pas à le rendre paisible.

_ « C'est justement ce que j'essaie de faire. » En fait ça ferait bientôt dix jours... nuits. Junior avait d'abord ratissé large. Comme on le lui avait appris. Très rapidement stoppé par l'aspect purement technique. Le matériel ne tenait pas la route. « Le système est lent. » L'envie de partir squatter les ressources de NYC le taraudait pas mal. Mais comment faire ? Utiliser la jeune avocate ? Il y avait pensé.

Soudain extrait de son raisonnement intime. Ian scrutait sa coéquipière de travail. Que lui sous-entendait-elle au juste ? Était-ce sa vision de lui ? Un homme lâche. Un traître sans fois, ni loi. Cela aurait été aisé. Partir sans rien dire. En mercenaire solitaire, il n'aurait eu à se soucier -se justifier- de rien.
La vie était un peu plus complexe que ça. Junior avait (encore) des principes. C'était bien pour cela qu'il était dans cette brigade.

_ « ... Non mais Rylee, je ne suis pas un connard. Merci... Évidement, je ne vous laisserais pas en plan. » Calcul pragmatique au départ, c'était une réalité. Mais entrer dans la Strike Team était une bonne expérience. Le bleu en retirait beaucoup. Il appréciait sincèrement autant Marlon, Lemoine, qu'elle. « Si je dois me casser, je ferais en sorte de bien faire les choses. »

Un point sensible.
Car s'il était vrai, ouvert, et le plus honnête possible. Il y avait certaines choses qu'il ne lui appartenait pas de décider. Encore moins de déclarer. C'était ainsi fait. Les mains liées par une loyauté autre. L'une de celle dont un fils aimant ne pouvait pas se déroger.
Ian savait que son silence finirait par poser un problème.

_ « Y a des trucs que je ne peux pas te dire. Désolé Rylee. » Le Comte et la Comtesse finiraient par rallier Gotham. Probablement, un jour ou l'autre. Là se trouvait l'ultime piste. « C'est pas contre toi. » Jurait Junior.

Sanders récupérait une balle anti-stresse. Il la malaxait énergiquement.
Un aller, un retour, un aller, un retour, des pas sur la cadence de son esprit. Le front plissé par la concentration. Les yeux très sérieux. La bonhomie naturelle chassée par la responsabilité. Compilant les infos amassées sur les trois derniers mois. Certes, il avait plus avancé depuis son entrée dans la police. Ce n'était pas assez.

_ « Mais je sais pas. J'ai l'impression qu'elle n'est pas si loin. Parfois. » Exprimant plus qu'un raisonnement de flic. Une sensation, quelque-chose qui ne se rapportait pas à la logique. La boucle continuait. « Si ça se trouve son corps est entrain de pourrir quelque part. » Exorciser ce qui lui faisait réellement peur. Ce qu'il ne pouvait faire avec... personne.

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Ryl.an

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Les jeux SM, le plus grand jeu de coin donc cela ne l’aide pas vraiment mais elle se permet quand même de rajouter « Faut que je les vois » Parce qu’il faut qu’elle voit comment elles sont, il y a peut être quelque chose qui lui rappellera une affaire comme les tenues ou bien les décors. On ne sait jamais ils ont eu pas mal d’histoires un peu moyennes comme celle-ci aussi c’est en les voyant qu’elle pourrait aider au mieux. Elle ne fait pas vraiment attention au fait que ça peut le déranger c’est une enquête comme une autre pour elle. Elle sait en effet que Junior vit dans son van et ne le juge pas elle vit bien dans un immense hangar où il n’y a rien d’autre qu’un lit pour dormir, une table et de quoi se faire réchauffer de quoi manger. Elle a pris un endroit avec de la place parce qu’elle peut y coller sa voiture et sa moto et les entretenir mais sinon elle n’a pas de vie personnelle aussi le stricte minimum lui convient très bien. Le van correspond bien du coup à ce qu’est Ian maintenant qu’elle comprend qu’il est sur la route pour retrouver sa sœur et que certainement Gotham n’est qu’un arrêt. Mais elle y reviendra plus tard, elle veut comprendre ce qu’il a trouvé.

« Tu as au moins leur nom ou c’est juste une image ? » Auquel c’est chercher une aiguille dans une botte de foins car il n’y a que dans les séries à la con a la télé qu’on trouve en une journée un mec en faisant une super recherche dans une magnifique base de données. En plus faut que les mecs se soient déjà fait prendre pour une raison x ou y donc merci pour la recherche. Elle sent qu’il manque des informations, il n’a pas répondu à certaines questions aussi elle lui faire remarquer et hausse un sourcil quand il lui explique qu’il ne peut pas tout lui dire. « J’m’en branle que c’est pas contre moi, tu veux que je te file un coup de main ou pas ? » fait elle avec sa franchise habituelle parce que franchement faudrait déjà que cela l’inquiète pour qu’elle le prenne pour elle mais elle remarque juste qu’elle peut pas l’aider. A la limite les photos elle peut bosser dessus mais bon après s’il veut pas d’aide y’a pas de soucis hein, elle a plein d’autres choses à faire et c’est pas comme si c’est dans ses habitudes de jouer la bonne samaritaine. « Enfin files moi déjà les photos et jte dirais si ça colle avec un truc qu’on a déjà vu. Pour le reste bah tu te démerdes du coup. Par contre t’es mignon tu me dis quand tu fouilles dans les bases pour ça mais je serais toi je commencerai déjà par trouver les noms en allant sur le terrain. Et ça aussi tu me tiens au courant. » Histoire de pouvoir aussi le sortir de la merde s’il s’y met comme un grand garçon. « Bref tu bouges, tu me dis. Tu le fais pas je te défonce. » Simple. Jamais prise de tête Rylee.

« Jsais pas je te connais pas encore » répond t’elle avec franchise. Il n’est peut être pas un connard mais il leur ment sur toute la ligne depuis quelques semaines déjà donc elle ne peut pas dire s’il l’est ou pas. Elle espère pour lui que non c’est clair sinon ça va très mal se passer. « Tant mieux alors » Ca évitera drame, embrouilles et nez brisé. Elle n’a rien d’autre à dire la dessus, elle aime déjà pas vraiment être au courant d’un truc que JB ne sait pas alors bon, au moins elle peut garder un œil sur lui de loin même si elle espère qu’il se bouge quand même pour en parler au chef parce si JB lui pose des questions elle répondra. Comme elle l’a toujours fait. « Tu t’es renseigné auprès des hôpitaux et des morgues d’ailleurs ? » demande t’elle a son coéquipier quand il se demande si sa sœur n’est pas morte quelque part. L’empathie n’est pas vraiment son truc, elle reste plutôt très terre à terre et neutre et elle se dit qu’en effet la frangine est peut être déjà morte mais il a du le faire, c’est normalement le premier réflexe a avoir, sauf si on se voile la face complètement. Buvant une gorgée de café et tirant sur sa clope elle continue de réfléchir. « C’est rare quand même qu’on trouve pas de corps, ou alors ce sont ceux qui les coulent mais c’est normalement pas le commerce du sexe qui fait ça » Plutôt les familles.

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Au jeune détective de faire l'abstraction. Le lien de parenté, l'enfance partagée, l'affection n'avait pas à entrer en ligne de compte. Neutralité. La pierre angulaire. Elle était indispensable pour construire le chemin vers la vérité. Tous les livres, les formateurs, les sages étaient d'équaire sur ce point.
Plus facile à dire qu'à faire... Il était tout de même question du Sang.

_ « Je te les amènerais. » Concluait le frère.

Mais le plus dur était l'admission. Oui, Ian devait admettre devant quelqu'un d'autre qu'il était en plein échec. Que cela faisait au bas mot quatre ans qu'il tournait en rond, sans savoir exactement ce qu'il devait trouver pour avancer.
Ce n'était pas la brusquerie de sa partenaire qui pouvait l'aider. L'agressivité verbale ne fonctionnait pas sur lui. Il fixait Rylee pendant qu'elle balançait ses ordres. Il voyait les crocs d'un chien prêt à mordre. Et il se demandait pourquoi. Ce qui avait rendu cette femme ainsi.

_ « Hey. … du calme Rylee. Je ne pensais pas mêler quelqu'un de la Strike à mon bordel perso. … Ça te fait chier. Je comprends. C'est normal. Je suis désolé que tu sois tombé sur moi ce soir. » Calmer le jeu. Temporiser. Sanders pouvait tout aussi bien être le déclencheur que le désamorcer des bombes humaines. Élevé pour savoir penser et agir par lui-même. Pour éviter les armes et prôner les mots. « Je te remercie. Je te dirais comment j'avance ouais. »

Le degré d'implication de l'agent Byrd ne regarderait qu'elle. Sanders n'allait rien demander de plus ou de moins. Il était trop ambivalent sur le sujet. Déjà déstabilisé par le fait qu'elle connaisse l'affaire. Il se demandait comment annoncer cela aux Parents. Après une hors-la-loi, une flic, connaissait le secret.

_ « Oui. C'est le premier truc que j'ai fais quand je suis arrivé à Métropolis. J'ai même demandé dans les villes voisines... au cas où elle aurait eu le temps de bouger. » Une tournée glauque. Mortuaire. Tout les services médicaux légaux avaient le contact de « Ian Sanders ». si bien qu'à la fin, il était connu avant d'arriver. Un loup blanc qu'on ne pouvait renseigner.

L'odeur du tabac, la montée d'adrénaline conjugués stimulaient le cerveau. Il pinçait la balle de plus en plus fort. Continuant la marche forcée. Comme les battements d'un tambour de guerre. Une guerre contre l'inconnu, la peur, les monstres.

_ « Je le sais... C'est pour ça que je dois pas lâcher l'affaire. » Même si cela devait amener au deuil. Au moins sauraient-ils enfin. Ils pourraient avancer. Ian avait besoin de mettre le point final. « Les parents ont besoin de faire le deuil. Moi aussi. »

Ian suspendait ses lancés de balle. Il se tournait vers la coéquipière. Lui qui avait pensé que l'individualisme primait, ici. A la voir rester, écouter l'histoire, Sanders était touché. Comment le dire à une femme comme Byrd. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise, la vexer, pire, la braquer.

_ « J'aime bien cette équipe. C'est vrai. J'ai l'impression qu'on fait un truc utile. Tu vois ? Je respecte ça. »

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Ryl.an

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Agressivité verbale ? Rylee est juste comme d’habitude mais faut avoir l’habitude de travailler avec elle pour le comprendre et elle ne fait clairement pas attention au fait que Junior est nouveau dans l’histoire et qu’il faudrait peut être un peu le ménager. Pour elle c’est une histoire comme une autre, elle a appris à se détacher depuis des années de tout et la mort de Gregg n’a pas aidé à changer son caractère, bien au contraire. Elle est proche de JB et de Marlon et ensuite faut en faire beaucoup pour rentrer dans son cercle proche. Elle fait attention a Junior parce qu’il est nouveau dans l’équipe et un bleu mais ça s’arrête là et elle est loin de penser que cette situation peut être difficile pour lui, elle agit en tant que flic et elle aime pas qu’on lui dise la moitié de choses mais soit, qu’il se démerde, elle peut au moins lui filer un coup de main sur les photos mais ne fera pas plus parce qu’elle ne sait pas toute l’histoire et qu’elle va éviter de la questionner comme un suspect sinon ça va vite finir en pugilat. Elle ne relève pas le fait qu’elle doit se calmer car elle se trouve franchement tranquille et boit une nouvelle gorgée de café avant de se redresser à son tour histoire de se dégourdir les jambes et de penser à l’histoire des morgues mais bon il l’a certainement déjà fait.

« Hum. » Certainement. Faut faire le deuil en effet. Elle a beau ne pas se sentir très impliquée dans cette histoire elle peut au moins comprendre qu’ils aient besoin de réponses. Ca doit être chiant de vivre sans savoir ce qui se passe. Rylee qui vit depuis très longtemps avec une routine plutôt bien huilée et sans vraiment d’inconnus peut au moins comprendre ça. Bien sur le travail est entièrement fait d’inconnus mais ce n’est pas quelque chose de personnel donc ça change pas mal de choses. Elle finit son café et va au bar histoire de laver la tasse et de la poser sur l’égouttoir à côté pour que Marlon ne râle pas demain matin quand il viendra se servir un café, une vraie petite femme de maison lui. « Bah on est flic quoi » Forcément qu’ils font quelque chose d’utile du coup, c’est un peu à ça que servent les flics de base, a faire respecter la loi et leur équipe gère surtout la merde que les autres n’ont clairement pas envie de gérer. « On fait ce que les autres n’ont pas envie de faire » Et cela prend en compte de risquer sa vie tout le temps comme ils sont envoyés sur les histoires les plus complexes et les plus dangereuses de Gotham mais Rylee s’en fout, elle a signé de son plein gré pour faire partie de cette team.

Elle remet son sac de sport sur ses épaules en vérifiant bien qu’elle a tout ce dont elle a besoin dans ses poches car elle a envie de rentrer chez elle. « Bon allez. Files moi les photos demain avant que le chef arrive et vas dormir. Faut être clair pour avancer » lui conseille t’elle parce que c’est une des premières choses qu’elle a apprit. Chose qu’elle est la première à déroger d’ailleurs mais on ne peut pas être flic si on n’a pas les idées claires et ça ne sert a rien de rester toute une nuit devant un écran. « A demain Junior » fait elle avant de récupérer ses clefs de moto et de remettre son casque pour ressortir, faisant un rapide signe aux collègues avant de monter de nouveau sur sa moto et de partir cette fois ci chez elle, se disant qu’elle espère que Ian va finir par dire à JB pourquoi il est là parce que sinon ça va mal finir mais bon elle n’est pas sa mère après tout. Rentrée chez elle, elle va se remettre au programme initial de la soirée et jeter toutes ses affaires sur son lit avant de se retourner vers la moto de son pote « A nous deux » Une nuit de mécanique c’est un programme qu’elle adore.

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Faire ce que les autres n'osaient pas faire. Des bourreaux. Des assassins programmés. Ce n'était pas si loin des gangs. Ceux qu'ils prenaient en chasse tous les jours. Ironique.
Sanders avait signé. Il avait signé pour obtenir le droit de passer la ligne. Aller à l'encontre de la Loi et faire ce que l'individu lambda ne pouvait pas faire. Un point qu'il n'avait pas explicité. Ni devant le commandant en chef, ni devant le Lieutenant Lemoine. Enfin, l'exercice de la fonction finirait pas le révéler. Ian n'en doutait pas. Il attendait que la vérité s'impose d'elle-même.

_ « Ouais. Ça j'ai bien capté. Mais comme tu dis, faut bien que quelqu'un s'y colle. » De même que pour retrouver Isabel.

Junior restait là, debout. Regardant sa coéquipière se préparer pour le départ.
La conversation qu'ils venaient d'avoir avait modifié son regard. Sous la carapace, il y avait une femme valeureuse. Une femme de valeur. Pourquoi cacher des qualités d'âme. Voilà ce que se demandait le jeune homme. Un jour, il oserait. Oui il le lui demanderait.
En attendant, Byrd lui avait apporté l'unique chose qui faiblissait en lui, le courage de continuer. Pour ça, il lui était reconnaissant et le resterait.

_ « Dacodak on fait comme ça. Rentre bien. » Encourageait-il avant de lancer la balle anti-stresse contre le mur. Le rebond la ramenait vers lui. Il l'attrapait au vol. « A demain Rylee. »

La nuit était démarrée. Même les noctambules devenaient des zombis à cette heure. Une atmosphère particulière gagnait les rues de Gotham. Les chats sortaient de leur cachette. Les chattes aussi.
Dans le bureau de la Strike Team la pénombre remplaçait la lumière. Le dernier élément en place fermait tout. Le ronron des appareils électriques disparaissaient. Le cliquetis du loquet de la fenêtre aussi. L'endroit sans vie pour l'animer était inquiétant.

Ian Sanders quittait le commissariat quelques minutes plus tard.
Un peu comme sa collègue, sac à l'épaule, pas tranquille. Il déambulait dans l'ombre avec l'aisance du fauve. Le jeune loup blanc indien aimait circuler sous les étoiles. C'était pour lui un plaisir sans âge. Enfant, il était habitué à s'endormir sous la voûte céleste. Le comte venait le chercher sous le porche pour le porter jusqu'à son lit. Un temps de bonheur et d'innocence dont il avait parfois peur de ne plus se souvenir.

Centre-ville sur la gauche. Les rues étaient de moins en moins grandes. De plus en plus sales. Il n'y avait pas de passant ici.
Junior poussait une vieille porte en fer. Il attrapait une rampe. Il passait une volée d'escaliers. Quinze étages au pas de course. Une nouvelle porte s'ouvrait sur un parking en plein air. Gratuit. Le seul avantage de ce site mal fréquenté en fait. Les petits dealers venaient y faire du bisnes. Et lui ne disait rien. Il les laissait faire. Tant qu'il ne voyait pas de mineurs. Ça ne relevait pas de son service. Les stup' s'en occuperaient.

Trois cadenas disposés sur les verrous de la carlingue. Ça ne plaisantait pas.
On ne plaisante pas avec une maison. Sanders avait beaucoup investi de son temps et de son argent dans ce bout de ferraille. Il était assez dépendant de son bon fonctionnement. La portière de droite coulissait. Grinçante. Oui, il fallait huiler. Ça n'avait pas fait parti des priorités du nouveau. Il déposait ses affaires de travail sur le canapé-lit. Avant de ressortir, un plaid en écharpe sur ses épaules. Il attrapait la barre de fer latérale. Montant sur le toit du véhicule. La couverture faisait rempart contre le froid de la matière.

Ian se posait, d'abord en tailleur, mais ses jambes remontaient. Les coudes en appui sur les rotules. Une activation du MP4.
Les premières notes du morceau. Un frisson sur la nuque. Cette nuit le secret semblait un peu plus léger.

[SUJET CLOS]

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